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L’importance de la parole


« Camus à Combat »


Entre le 21 août 1944 et le 3 juin 1947, Albert Camus est rédacteur en chef et éditorialiste à Combat, journal clandestin lié à la Résistance pendant l’occupation allemande.

Ses articles à Combat font entendre la voix passionnée d’un écrivain face à l’histoire, d’un homme épris de justice, de liberté, de vérité, obstinément soucieux d’introduire la morale en politique, et d’exiger le respect de la dignité humaine ; une voix qui continue à résonner dans la conscience contemporaine.

Sous la forme d’une lecture spectacle – dans un format adapté pour les écoles ou pour le tout public – priorité sera mise sur les mots de Camus, mots qui claquent, mots qui interrogent, mots qui dérangent, mots qui insufflent un désir d’élévation de l’homme…

« La liberté se mérite et se conquiert. (…) C’est par la lutte que la liberté et la République triompheront. »

« Voilà pourquoi nous voulons obtenir immédiatement la mise en œuvre d’une Constitution où la liberté et la justice recouvrent toutes leurs garanties, les réformes de structure profondes sans lesquelles une politique de liberté est une duperie, la destruction impitoyable des trusts et des pouvoirs d’argent, la définition d’une politique étrangère basée sur l’honneur et la fidélité à tous nos alliés sans exception. Dans l’état actuel des choses, cela s’appelle une Révolution. Il est probable qu’elle pourra se faire dans l’ordre et dans le calme. Mais, de toute façon, c’est à ce prix seulement que la France reprendra ce pur visage que nous avons aimé et défendu par-dessus tout.
Bien des choses dans ce monde bouleversé ne dépendent plus de nous. Mais notre honneur, notre justice, le bonheur des plus humbles d’entre nous, cela nous appartient en propre. Et c’est par la sauvegarde ou la création de ces valeurs, par la destruction sans faiblesse d’institutions et de clans qui sont attachés à les nier, par l’esprit révolutionnaire issu de la résistance, que nous donnerons au monde et à nous-mêmes l’image et l’exemple d’une nation sauvée de ses pires erreurs, surgissant de cinq années d’humiliation et de sacrifices avec le jeune visage de la grandeur retrouvée. »

Durée et contenu de l’intervention :


1h40 en tout. 50min de lecture et 50min de discussion/débat avec les élèves.

Lorsque les élèves entrent dans la salle, il n’y a aucune introduction. Ils sont immédiatement plongés dans la lecture.
Après celle-ci, l’objectif de la discussion/débat est de permettre aux élèves de faire le lien entre les propos de Camus – écrits entre 1944 et 1949 – et la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui.

« Il n’y a pas deux politiques, il n’en est qu’une et c’est celle qui engage, c’est la politique de l’honneur. »

Quelles sont les grandes questions posées à l’époque ?

« Il s’est trouvés beaucoup d’hommes, presque tous les Allemands, un grand nombre d’Européens et quelques Français, pour croire au génie d’Adolf Hitler. C’est que pour beaucoup d’hommes le succès est une loi et la brutalité une tentation. Il n’est pas sûr ainsi que cette conviction ait tout à fait disparu de certains esprits. »

Y avons-nous répondu depuis ?

« Il ne faut pas seulement exiger l’ordre pour bien gouverner, il faut bien gouverner pour réaliser le seul ordre qui ait du sens. »

Si oui, comment ? Si non, pourquoi ? Etc. (Il ne s’agit donc nullement d’un cours sur la vie de Camus ou sur la seconde guerre mondiale).

« Peut-on dire qu’aujourd’hui notre presse vit de prudence et ne se soucie que de vérité ? Il est bien certain que non. Elle remet en honneur des méthodes qui sont nées, avant la guerre, de la course aux informations. Toute nouvelle est bonne qui a les apparences d’être la première. »

L’intervention est prévue pour environ 60 élèves âgés au minimum de 15 ans.


Pour toute information complémentaire (tarif, technique, etc.),

Merci de nous contacter à 

info@icietmaintenant.lu